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Propriétaire de Sellpy : l’identité derrière la plateforme de seconde main

Intention de recherche : Identifier le propriétaire de Sellpy, comprendre la structure de l’entreprise et ses liens avec d’autres acteurs majeurs du secteur.

Objectifs de l’article : Fournir des informations précises sur l’actionnariat de Sellpy, détailler les relations entre Sellpy et ses partenaires stratégiques, éclairer les enjeux de cette organisation sur le marché de la seconde main.

Ton à adopter : Factuel, direct, sans détour.

Depuis 2021, le groupe H&M détient la majorité du capital de Sellpy. Le géant suédois s’est imposé progressivement, rachetant parts après parts jusqu’à devenir l’actionnaire principal. Pourtant, la direction ne s’est pas effacée : les fondateurs historiques et quelques investisseurs minoritaires conservent leur mot à dire, comme en attestent les derniers bilans financiers.

Qui se cache derrière Sellpy ? Décryptage de la propriété de la plateforme

Sous ses airs de site scandinave dédié aux chemises H&M ou aux baskets griffées, Sellpy est avant tout une aventure suédoise née à Stockholm en 2014. À l’origine, Michael Arnör prend la tête de l’entreprise, accompagné de Philip Gunnstam et Oskar Nielsen. Trois fondateurs, une ambition partagée : professionnaliser la seconde main et transformer le capharnaüm des placards européens en marché structuré.

La société s’appelle officiellement Sellhelp AB, et son modèle repose sur une gestion intégrale du processus : collecte à domicile, photographie, mise en ligne, expédition. Mais derrière cette façade d’autonomie, un influenceur de taille s’impose : H&M. Depuis 2019, le groupe détient la majorité du capital, via sa filiale d’investissement CO:LAB. Cette dernière a piloté l’ascension de H&M dans l’actionnariat, jouant un rôle pivot, discret mais décisif.

En 2023, Sellpy (Sellhelp AB) a réalisé près de 102 millions d’euros de chiffre d’affaires et vendu 10,8 millions d’objets de seconde main. Voici la répartition de l’actionnariat, telle que révélée dans les rapports annuels :

  • H&M : actionnaire majoritaire, via CO:LAB
  • Michael Arnör, Philip Gunnstam, Oskar Nielsen : les cofondateurs demeurent présents au capital

Le siège social reste à Stockholm, le caractère suédois demeure affirmé, mais la gouvernance répond désormais aux impératifs d’un groupe coté. Sellpy, c’est la rencontre entre l’agilité d’une start-up et la force de frappe d’un industriel mondial.

Sellpy et H&M : une alliance stratégique au service de la mode circulaire

L’association entre Sellpy et H&M rebat les cartes de la mode de seconde main. L’objectif ? Rendre l’économie circulaire scalable, sans sacrifier l’humain dans la boucle. H&M, via CO:LAB, investit dans Sellpy depuis 2015, permettant à la plateforme de croître rapidement, de s’équiper d’outils technologiques et de déployer une chaîne logistique qui rivalise avec l’industrie textile traditionnelle, mais pour les vêtements ayant déjà vécu.

Aujourd’hui, Sellpy opère dans 24 pays européens. France, Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Pays-Bas… L’Europe de l’Ouest a adopté la plateforme suédoise, qui propose un accompagnement complet, du ramassage à la livraison. La gestion des flux repose sur une intelligence artificielle qui trie, évalue, et assiste les équipes, accélérant chaque étape. L’application mobile, quant à elle, fluidifie l’expérience d’achat et de vente, couvrant des marques aussi diverses que H&M, Prada, Gucci, Patagonia ou Nike.

Les preuves de l’engagement environnemental de Sellpy s’affichent sans détour : plus de 10,8 millions d’articles revendus en 2023, l’équivalent de près de 17 milliards de litres d’eau économisés et 45 709 tonnes de CO2 évitées. Une part des bénéfices alimente les caisses de Greenpeace, de l’ONU ou de diverses associations œuvrant pour les réfugiés. Sellpy ne se contente pas de faire tourner la seconde main : la plateforme invente une nouvelle circulation du textile, orchestrée par des algorithmes et portée par une ambition industrielle affirmée.

Homme inspectant un sac vintage dans un entrepôt

Quels enjeux pour l’avenir de Sellpy face à la concurrence et aux attentes des consommateurs ?

Le marché de la seconde main connaît une croissance fulgurante, stimulée par la génération Z et leur quête de circularité. Mais la compétition fait rage. Sellpy doit composer avec des rivaux de poids comme Vinted, leader balte du peer-to-peer, et les plateformes américaines du type Thred Up. Dans cette arène saturée, chaque détail pèse : simplicité, rapidité, fiabilité.

Différenciation et expérience utilisateur

Pour mieux saisir la façon dont Sellpy entend se démarquer, voici les principaux éléments qui structurent son offre :

  • Service clé en main : Sellpy prend en charge toutes les étapes, de la collecte au service après-vente, là où d’autres laissent les utilisateurs gérer eux-mêmes la transaction.
  • Contrôle qualité renforcé, paiement sécurisé, gestion des retours sous 30 jours : autant d’atouts pour rassurer les utilisateurs les plus exigeants.
  • La commission de 60 % sur les articles à moins de 50 € suscite cependant des interrogations, en particulier chez les vendeurs occasionnels, qui pourraient être tentés par la concurrence.

La génération Z, désormais cible prioritaire, attend davantage qu’un simple espace d’échange. Transparence, impact écologique, engagement sociétal : H&M et Sellpy en sont conscients. La confiance se gagne à force de preuves. Ici, la traçabilité, l’innovation technologique autour de l’IA et de l’application mobile, ainsi que l’élargissement du catalogue à l’ensemble des objets du quotidien, constituent de véritables leviers de différenciation.

Selon Thred Up, la mode de seconde main devrait dépasser la fast-fashion d’ici 2029. L’enjeu n’est plus de savoir si la seconde main s’imposera, mais qui saura convaincre, innover et fidéliser une clientèle de plus en plus connectée et exigeante. La partie ne fait que commencer. Qui saura donner le rythme ?